Dernière mise à jour à 13h26 le 13/10
Le président russe Vladimir Poutine a accusé mercredi sur TF1 les occidentaux d' être responsables de la situation en Syrie et, qualifié de "rhétorique politique" les accusations de "crimes de guerre" brandies par ces derniers à propos des bombardements à Alep.
"Je suis profondément convaincu que se sont nos partenaires occidentaux et en premier lieu les Etats Unies qui sont responsables de la situation qui s'est formée dans la région en générale et en Syrie en particulier", a déclaré Vladimir Poutine, invité du 20h de TF1 mercredi soir.
Le président russe a cité l'exemple de la Libye, de l'Irak entre autres pays dit-il détruits par l'intervention des occidentaux.
"Souvenons-nous de l'enthousiasme délirant au début du printemps arabe. Qu' en est-il maintenant ? Rappelons-nous ce qu'étaient la Libye et l'Irak avant que les forces de nos divers partenaires occidentaux n'aient détruits ces Etats ou du moins anéantis leurs structures étatiques", a rappelé M. Poutine.
Selon le président russe, il n' émanait aucune menace de ces pays, ni pour Paris, ni pour la Côte d' Azur ni pour la Belgique encore moins pour la Russie ou les Etats Unies.
Aujourd' hui, ces territoires (Libye, Irak etc) sont devenus une source de menace terroriste, et notre objectif est
d'empêcher que la même chose se reproduise sur le territoire de Syrie, a expliqué M. Poutine.
Sur les accusations de crime de guerre brandies par les occidentaux à propos des bombardements russe et syrien à Alep, Vladimir Poutine les qualifient "de rhétorique politique qui n' a pas beaucoup de sens et ne tient pas compte des réalités en Syrie".
D'après le président russe, c'est une autre organisation terroriste, le front Al Nostra qui contrôle la situation à Alep. Et cette organisation a toujours été considérée comme une branche d'Al Qaïda et fait partie de la liste des organisations considérée comme terroriste par les Nations Unies.
"Nous ne pouvons pas permettre aux terroristes d' utiliser des civils et de s'en servir comme des boucliers humains ou de faire du chantage au monde entier en capturant des otages, en tuant les prisonniers, les égorgeant", a dit M. Poutine
Le président russe est également revenu sur l'annulation de sa visite à Paris.
"Il était prévu que nous allions inaugurer de manière solennelle le centre culturel et religieux russe construit dans le centre de Paris. Mais apparemment les manifestations officielles concernant ce centre ne sont pas vraiment les bienvenues dans le contexte actuel", a-t-il fait savoir.
Le président russe précise qu' il n'a pas refusé de venir à Paris mais, "on nous a simplement fait comprendre que le moment n' était pas le plus opportun pour ce genre de manifestation publique".