Dernière mise à jour à 10h36 le 01/11
Le gouvernement canadien a annoncé lundi qu'il comptait accueillir 300.000 immigrés en 2017, afin de contribuer à la reprise économique dans un pays dont la population vieillit.
A l'issue de la présentation de son rapport annuel devant le Parlement, le ministre de l'Immigration et des Réfugiés, John McCallum, a estimé que cet objectif "jetait les bases d'une croissance future des objectifs en matière d'immigration".
"Je suis persuadé que davantage d'immigrés au Canada est une bonne politique pour des raisons démographiques", a-t-il déclaré à la presse.
Cette annonce survient alors qu'un groupe de conseillers économiques du Parti libéral (PLC, au pouvoir) a exhorté les autorités à augmenter les quotas d'entrée de quelques dizaines de milliers d'unités afin de garantir une meilleure croissance économique. Il a ainsi recommandé de porter graduellement ces quotas à 450.000 par an ces cinq prochaines années.
M. McCallum a confié que c'était un chiffre vers lequel il tendait et "qui est concevable à l'avenir, mais certainement pas pour 2017".
Le quota annuel entre 2011 et 2015 a été de 260.000, mais a gonflé à 300.000 cette année en raison de "circonstances exceptionnelles", selon lui, à savoir la crise des réfugiés syriens.
Le débat sur les quotas migratoires agite le pays alors que celui-ci connaît un taux de chômage relativement élevé de 7%.
Les objectifs 2017 définis par le ministre donnent un coup de pouce aux travailleurs qualifiés, aux hommes d'affaires et aux personnels soignants, dont le quota annuel va passer de 160.000 à 172.500. Côté familial, le nombre de femmes, de partenaires, d'enfants, de parents et de grands-parents passera de 80.000 à 84.000.
Kevin Lamoureux, secrétaire parlementaire du leader du gouvernement à la Chambre des communes, a observé que les immigrés ne viennent pas seulement occuper des postes vacants profitant aux économies provinciales, mais aussi à contribuer au tissu socio-économique des communautés.
Il a fait remarquer que sans immigration, le Manitoba, province dont il est issu, aurait connu un déclin de sa population au cours de la décennie écoulée. "L'immigration a joué un rôle crucial pour l'avenir du Canada, en particulier dans les régions où la menace d'une dépopulation est réelle", selon lui. "Le Manitoba comme d'autres en sont victimes".