Dernière mise à jour à 09h48 le 27/01
Donald Trump a déclaré mercredi qu'il n'était pas opposé à la pratique de la torture pour des terroristes présumés, une manière de "combattre le feu par le feu" selon le nouveau président des Etats-Unis.
"Quand l'Etat islamique fait des choses dont personne n'a entendu parler depuis le Moyen-Age, devrais-je m'offusquer de la torture par l'eau ? En ce qui me concerne, je pense que nous devons combattre le feu par le feu", a affirmé le président dans une interview à la télévision ABC. M. Trump dit avoir récemment rencontré des cadres des services de renseignement, pour qui la torture fonctionne "absolument".
Toutefois, la décision finale concernant le recours à la torture pour les terroristes présumés revient au nouveau ministre de la Défense, James Mattis, et au directeur de l'Agence centrale de renseignement, Mike Pompeo, a expliqué le président Trump. "S'ils ne veulent pas (avoir recours à la torture), il n'y a pas de problème. Mais s'ils le veulent, alors je travaillerais dans cet objectif". A ce sujet, M. Mattis a déjà déclaré qu'il ne pensait pas que la torture était efficace.
Depuis le début de la guerre contre le terrorisme, lancée par le président George W. Bush, les agences de renseignement ont ouvert des prisons secrètes pour les terroristes présumés. Selon certains rapports, les détenus y sont torturés, notamment par la torture par l'eau, la privation de sommeil et des sévices physiques. Ces pratiques ont eu un très mauvais impact sur les relations entre les Etats-Unis et les pays du Moyen-Orient, entachant l'image des Etats-Unis dans le monde.
A son arrivée au pouvoir en janvier 2009, le président Barack Obama a signé décret pour fermer ces prisons secrètes et mettre fin à la torture des terroristes présumés. Huit ans plus tard, la plupart des politiques à Washington n'exige plus le recours à de telles pratiques. Selon les médias américains, des sources au sein du gouvernement affirment que le président Trump devrait bientôt signer un décret concernant le retour à la torture. "Le président peut signer tous les décrets qu'il veut, mais la loi c'est la loi. Nous n'allons pas réintroduire la torture dans les Etats-Unis d'Amérique", a affirmé le sénateur républicain John McCain, une figure importante du Congrès.