Dernière mise à jour à 10h19 le 31/01
Le responsable du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, s'est déclaré lundi "très préoccupé" par l'incertitude qui plane désormais sur le sort des milliers de réfugiés à travers le monde qui s'apprêtaient à être relogés aux Etats-Unis, depuis que le pays a suspendu son programme d'accueil de réfugiés la semaine dernière.
La déclaration de M. Grandi fait suite à la signature vendredi par le président américain Donald Trump d'un décret qui suspend notamment le programme d'accueil des réfugiés aux Etats-Unis pendant 120 jours, et interdit selon la presse l'entrée du territoire aux réfugiés de plusieurs pays à majorité musulmane, dont la Syrie, et ce pour une durée indéfinie.
M. Grandi, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, a rappelé la position du HCR à ce sujet : tous les réfugiés doivent être traités de manière équitable dans leur demande de protection et d'assistance et dans les opportunités de réinstallation qui leur sont offertes, sans prendre en compte leur religion, leur nationalité ou leur origine ethnique.
Selon un communiqué de presse du HCR, plus de 800 réfugiés devaient être réinstallés aux Etats-Unis rien que cette semaine. Ils se trouvent maintenant dans l'impossibilité d'entrer sur le territoire américain.
Le HCR estime qu'environ 20 000 réfugiés en situation précaire auraient pu être réinstallés aux Etats-Unis au cours de la période de 120 jours que couvre la suspension annoncée vendredi, selon les chiffres mensuels des 15 dernières années.
"Les réfugiés sont anxieux, désorientés et attristés par cette suspension, qui s'ajoute à un processus d'admission déjà très long", selon le communiqué.
Dans le même temps, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a lui aussi émis un communiqué sur les enfants réfugiés, dont certains pourraient être affectés par les nouvelles mesures américaines.