Dernière mise à jour à 08h30 le 16/02
Premier grand événement public organisé après l'attentat du 14 juillet, la 133e édition du carnaval de Nice, qui a débuté le 11 février, est placée sous haute sécurité, et le contexte poste-attentat pèse nettement sur la fréquentation.
Le défilé du Corso Carnavalesque et la Bataille de Fleurs, activités traditionnelles du carnaval, ont changé d'itinéraire, et se font pour la première fois sur le parcours fermé de la place Masséna, dans un périmètre entièrement ceinturé, au lieu de la Promenade des Anglais longeant la mer, où l'attentat au camion-bélier avait fait 86 morts le 14 juillet dernier.
Christiane Dray, agent de filtrage qui a participé au carnval depuis une dizaine d'années, a confié à Xinhua lors de la première bataille de fleurs que "pas mal de mesures de sécurité sont inédites cette année, le défilé a changé d'itinéraire et le circuit du défilé est plus court, en plus, on ne pourrait plus descendre à la zone du défilé comme avant, l'ambiance est encore là mais les visiteurs sont plus loins des chars".
En effet, un dispositif de sécurité hautement renforcé a été déployé pour encadre cette édition. Le périmètre est complètement piéton et protégé par des palissades opaques disposées tout le long. Les accès sont filtrés et contrôlés par 200 agents de sécurité privés répartis sur 36 portiques de sécurité permettant notamment de scanner les visiteurs. 130 policiers municipaux sont mobilisés.
"Le niveau de sécurité à l'intérieur de l'enceinte du carnaval sera le même que celui à l'intérieur d'un aéroport", a indiqué l'adjoint au maire de Nice chargé du tourisme, Rudy Salles. Selon le journal Ouest France, le surcoût en matière de sécurité pour les organisateurs est d'environ 300000 euros (316 531 USD) cette année sur un budget total de 6 millions euros, contre 120000 euros en 2016.
Malgré le dispositif de sécurité musclé, dans le contexte poste-attentat la fréquentation est moins importante. Selon France Bleu Azur,à quatre jours du début du carnaval, entre 20 et 30% de billets en moins ont été vendus par rapport à l'année dernière. Les réservations de groupes et notamment de tour-opérateurs francais et d'autocaristes étrangers sont en baisse.
"Les chars sont impressionants, mais il y a moins de monde cette année," a fait savoir à Xinhua Hiro,cet Niçois ajoute que "c'est un peu dommage, mais la tenue de cette éditions et le dispositif de sécurité sont très importants,
il faut dire aux visiteurs qu'à Nice, on pourrait assurer leur sécurité, ils pourraient revenir visiter notre belle ville".
Pour certains touristes, la menace d'attentats n'atténue pas le charme du carnaval de Nice. Béatrice venue de la Normandie est en voyage de groupe, "les mesures de sécutié sont strictes, on se sent en sécurité, et l'ambiance est vraiment sympa".
La Suisse Marguerite est venu voir le carnaval de Nice pour la prmière fois, "ça me plait beaucoup, l'ambiance, les chars colorés, les manifestations sympas. J'ai même pas pensé au problème de la sécurité".
Le carnaval de Nice est le plus grand carnaval de France et l'un des plus célèbres du monde. Il se déroule chaque hiver à Nice, au mois de février durant deux semaines incluant trois week-end, et attire plusieurs centaines de milliers de spectateurs du monde entier. La 133e édition du carnaval de Nice durera jusqu'au 25 février.