Dernière mise à jour à 13h01 le 16/02
Devant le Conseil de sécurité, le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a déclaré mercredi que la République centrafricaine (RCA), qui se tenait "au bord de l'abîme" il y a encore trois ans, était "en train d'aller de l'avant sous la direction du Président Faustin-Archange Touadéra", malgré la persistance de la violence, selon un communiqué publié mercredi par l'ONU sur son site.
"La situation sécuritaire à Bangui, dans son ensemble, s'est progressivement stabilisée au cours de ces derniers mois", a déclaré M. Ladsous soulignant que les violences associées à la transhumance dans le nord-ouest du pays continuaient, contrastant avec le calme relatif qui règne dans la capitale centrafricaine.
"Les affrontements en cours entre des factions rivales ex-Séléka, à savoir le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) et l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC), minent la région centrale, notamment en portant une connotation ethnique inquiétante", a-t-il alerté. Le Secrétaire général adjoint a averti que ces combats, principalement alimentés par des luttes de pouvoir et des conflits sur le contrôle des ressources, menaçaient de mettre à mal le processus de paix dans le pays et aggravaient une situation humanitaire déjà "alarmante".
"La violence qui persiste et la réticence de certains groupes à rejoindre le cadre proposé par le Président Touadéra est une source de grave préoccupation", a poursuivi M. Ladsous. Afin d'y remédier, le Secrétaire général adjoint a appuyé l'Initiative africaine pour la paix et la réconciliation entre le gouvernement et tous les groupes armés dans le pays, lancée notamment par l'Union africaine, qui vise à la résolution du conflit et à l'instauration d'une paix durable.
M. Ladsous a souhaité que cette initiative africaine s'appuie sur les efforts du Président Touadéra et a jugé nécessaire que les griefs légitimes des groupes armés ne relèguent pas au second plan les aspirations de la vaste majorité des Centrafricains.
"Malgré la situation sécuritaire dans certaines parties du pays, des progrès ont été enregistrés s'agissant du cadre de dialogue formel avec les groupes armés sur le désarmement, la démobilisation, la réintégration et le rapatriement établi par le Président", a-t-il dit, précisant que 12 des 14 groupes armés y participaient.
Parmi les autres avancées, le chef des opérations de maintien de la paix a mentionné le lancement d'une campagne nationale de recrutement de 500 policiers et gendarmes, le déploiement prochain d'un premier contingent centrafricain formé par l'Union européenne (UE) et la nomination, annoncée mercredi, d'un procureur spécial auprès de la Cour pénale spéciale.