Dernière mise à jour à 13h01 le 16/02
"Aucun Etat étranger ne peut influencer le choix des Français, ne peut choisir le futur président de la République", a averti mercredi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault.
"Je l'affirme haut et fort : la non-ingérence dans les affaires intérieures de notre Etat est un principe cardinal de la vie internationale. Nous n'accepterons pas quelque ingérence que ce soit dans notre processus électoral, pas plus de la Russie d'ailleurs que de tout autre Etat", a-t-il martelé, en répondant à une question posée par un député sur les cyberattaques et la diffusion de fausses informations venant d'autres pays contre des candidats à la présidentielle de 2017.
"Il faut faire clairement connaître les limites à ceux qui seraient tentés de porter atteinte à ce principe de la non-ingérence, y compris en prenant des mesures de rétorsion quand c'est nécessaire", a noté M. Ayrault.
" C'est notre responsabilité de prendre toutes les mesures pour que l'intégrité de notre processus démocratique soit pleinement respecté", a indiqué le chef de la diplomatie française, précisant que le gouvernement présentera de nouvelles mesures contre les menaces de cyberattaque.
Un responsable de l'équipe d'Emmanuel Macron, candidat du mouvement En marche! à la présidentielle, a dénoncé des attaques numériques contre le site internet d'En marche! et ses infrastructures dans une tribune publiée récemment dans le quotidien français Le Monde. Secrétaire général de ce mouvement, Richard Ferrand a aussi qualifié des informations négatives sur M. Macron diffusées par des médias russes de "fausses informations".
Cependant, Mounir Mahjoubi, responsable numérique de la campagne de M. Macron, a précisé dans une interview parue mardi dans Le Monde que les attaques numériques contre le site internet d'En marche! venaient de l'Est de la France, d'Ukraine et d'autres pays, sans identifier explicitement la Russie comme le pays d'origine de ces attaques.
"On a un doute sur l'origine des cyberattaques, mais nous n'avons aucun doute que la Russie est très active, sur les fake news et sur les réseaux sociaux", a-t-il ajouté.
Moscou a qualifié mardi d'"absurdes" les accusations de piratage et d'ingérence dans la campagne électorale d'Emmanuel Macron.
La Russie n'a pas l'intention de s'immiscer dans des processus électoraux à l'étranger, a ajouté le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. "Qu'il y ait une campagne hystérique anti-Poutine dans certains pays à l'étranger est, en revanche, un fait évident", a-t-il ajouté.