Dernière mise à jour à 09h58 le 15/01
Une fenêtre sur la société chinoise
L'Université de Beijing compte 3 600 étudiants venant de divers pays. Les spécialités les plus appréciées sont les relations internationales, le management industriel et commercial, le mandarin et la littérature chinoise.
Le Collège de Yanjing, compris dans la structure de l'Université de Beijing, a lancé un programme de master sur deux ans en « Études chinoises » qui vise à former les personnels destinés à travailler au sein des organisations internationales, des organisations non gouvernementales, des services gouvernementaux et des entreprises transnationales. Les dix spécialités offertes par les Études chinoises comprennent la culture, la philosophie, l'économie, le droit et le régime social, et s'attachent à la culture chinoise ancienne et plus encore à la Chine contemporaine, sans oublier le monde du futur. L'accès à ce programme passe par une sélection particulièrement sévère et le taux d'élimination des étudiants étrangers est de 75 %, l'accent étant mis sur le contexte de divers exercices académiques et l'ouverture sur l'orientation des recherches. La première promotion a compris 96 étudiants venant de 34 pays, dont 24 Chinois et 72 étrangers. Une bonne partie d'entre eux venaient d'universités prestigieuses, telles que Harvard, Yale, Oxford ou Cambridge.
Actuellement, quelque 200 associations étudiantes déploient leurs activités à l'Université de Beijing. L'école encourage les étudiants y participer. Services bénévoles, arts martiaux, calligraphie et sports compétitifs sont les activités les plus répandues dans ces cercles.
Chaque été, les étudiants étrangers sont émerveillés par la variété de l'offre de loisirs collectifs. Recherches sur les ombres chinoises à Dalian, protection de la diversité culturelle au Guangxi, aide à des écoles primaires et cliniques rurales à Dali, dans le Yunnan, leur permettent de mieux comprendre la Chine.
Anna Budura et son mari, qui allait plus tard devenir ambassadeur de Roumanie en Chine, ont tous deux fait leurs études à l'Université de Beijing. En 2014, âgée de quatre-vingts ans, elle a adressé une lettre à son ancienne université à l'occasion du 116e anniversaire de celle-ci. « Je suis retournée par la pensée à l'automne 1952, peut-on lire dans sa lettre. Je venais alors de franchir le portique ouest, laqué de rouge, de l'Université de Beijing… J'ai été tellement impressionnée par ce beau paysage, les constructions de style impérial, les logements et les installations sportives, mais aussi l'enthousiasme qui y régnait, mes professeurs raffinés et les étudiants chaleureux… Pendant quatre ans, j'y ai étudié l'histoire chinoise et j'ai appris à aimer la culture et la philosophie chinoises. Enfin, j'ai compris le mode de pensée des Chinois. Je me suis rapprochée de leurs racines et de leur âme, et petit à petit, j'ai réalisé mon idéal de devenir une sinologue et une historienne. »