Dernière mise à jour à 14h22 le 04/01
Les sacs en plastique habituellement utilisés pour les courses sont interdits depuis le 1er janvier à l'île Maurice.
Annoncée depuis six mois, la nouvelle loi sur la protection de l'environnement prévoit des amendes allant jusqu'à 270 dollars pour toute personne trouvée coupable de vente des sacs en plastique.
Le gouvernement mauricien est resté intransigeant sur sa volonté de bannir les sacs en plastique devenus un véritable fléau affectant l'écosystème à terre comme en mer. Un moratoire de six mois réclamé par la Plastic Products Manufacturers Association a été refusé.
L'association des fabricants des sacs réclamait un délai pour leur permettre d'importer de la matière première pour des sacs biodégradables et des équipements de production répondant aux normes internationales. Elle avait porté l'affaire en Cour mais a essuyé un sérieux revers. La juge Aruna Devi Narain a trouvé que les règlements ont été faits légitimement par les autorités compétentes et pour la protection de l'environnement et de l'intérêt public.
Le gouvernement prône désormais l'utilisation de sacs en papier ou en matières biodégradables. Toutefois, les sacs qui sont déjà en circulation peuvent être utilisés 'par les consommateurs uniquement'. Ces derniers, qui détiennent ces sacs chez eux, pourront les utiliser autant de fois qu'ils le souhaitent sans en être inquiétés par les autorités. Mais, ils ne pourront acheter d'autres. Quant aux commerçants qui disposent de ce type de sacs, ils doivent, eux, s'en débarrasser en les revendant à des entreprises de recyclage.
Si dans l'ensemble les consommateurs se sont préparés aux nouvelles donnes, certains étaient pris au dépourvu dans les supermarchés et surtout au marché où ils devaient mettre tous leurs légumes indistinctement dans un seul et même sac. Les maraîchers quant à eux se sont préparés depuis longtemps à la nouvelle.
Les gérants de boutiques et de supermarchés sont un peu plus embarrassés car les sacs biodégradables ne sont pas encore disponibles ou très rares. Ils devraient faire leurs apparitions dans un mois a confié un responsable d'une chaîne de supermarchés. Les producteurs locaux, quant à eux, n'ont toujours pas importé les matières premières pour pouvoir se lancer dans la production.
Sur l'île Rodrigues, qui fait partie de la République de Maurice, l'Assemblée régionale avait déjà appliqué cette mesure depuis l'année dernière.