Dernière mise à jour à 08h55 le 01/02
Eddie Constance Komboïgo, chef du parti de l'ancien président déchu Blaise Compaoré a été inculpé cette semaine pour son implication dans le putsch raté du 16 septembre dernier, a appris samedi Xinhua de source judiciaire.
Selon la même source, M. Komboïgo a été inculpé pour "attentat à la sûreté de l'Etat, complicité d'assassinat, complicité de coups et blessures volontaire, complicité de dégradation aggravée de biens publics et privés."
M. Komboïgo, comptable et homme d'affaires, avait quitté le Burkina Faso, quelques jours avant le coup d'Etat perpétré par le bras droit de Blaise Compaoré, le général Gilbert Diendéré, mais son nom est cité dans un rapport relatif au putsch.
Plusieurs autres membres du CDP dont Léonce Koné, un des vice-présidents du parti, ont été inculpés dans l'affaire du coup d'Etat raté de septembre.
Le 16 septembre, des soldats, proches de l'ancien président Blaise Compaoré, ont perpétré un coup d'Etat sous la conduite du général Gilbert Diendéré. Après avoir renversé brièvement le régime de transition, ils seront défaits par une résistance populaire, dans laquelle une quinzaine de personnes seront tuées.
Les généraux Gilbert Diendéré, ancien bras droit de Compaoré et Djibrill Bassolé, ex-chef de la diplomatie de Compaoré et une quarantaine d'officiers militaires ont été incarcérés dans une prison à Ouagadougou.
Dans ce communiqué publié, jeudi, la justice militaire indique que des dispositions sont prises pour "assurer la sécurité et le bien-être des personnes détenues".
En décembre dernier, une tentative d'évasion préparée par les anciens militaires putschistes en cavale a été déjouée.
Vendredi 22 janvier, au petit matin, un dépôt d'armes et munitions de l'armée burkinabè près de Ouagadougou a été attaqué par d'anciens membres du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l'unité auteur d'un putsch raté en septembre. Les forces de défense et de sécurité burkinabè ont déclaré avoir mis aux arrêts la majorité de ses assaillants.