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Burundi : plus de 21.000 dollars pour se faire prendre en charge en hémodialyse par an

Xinhua | 15.11.2016 08h31

A l'occasion de la célébration de la Journée internationale de lutte contre le diabète, le Cercle de lutte contre le diabète au Burundi (CELUCODIA) a annoncé lundi que la prise en charge en hémodialyse dans le pays coûte 36 millions de francs burundais (21.174 dollars) par an et par individu.

"Pour la prise en charge en hémodialyse par mois, le coût est de 3 millions BIF (1.765 dollars), ce qui fait 36 millions BIF (21.174 dollars) en une année", a déclaré sur les ondes de la radio nationale Dr. Frédéric Sabiyumva, directeur du CELUCODIA.

Il a ajouté qu'une fois que le malade est pris en charge, son espérance de vie varie entre 15 et 25 ans de survie, ce qui lui fait dire qu'avec l'espérance de vie de 15 ans, ça va lui coûter 540 millions de BIF (317.624 dollars) et que si elle est de 25 ans, ce coût sera de 900 millions de BIF (529.374 dollars).

"Vous comprenez que nous devons tout faire et conjuguer toutes les énergies puisqu'aucune famille ne peut du tout trouver à elle seule ces moyens avec la misère dans laquelle se trouvent la plupart des Burundais surtout que cette maladie touche aujourd'hui toutes les couches de la population aujourd'hui'', a-t-il dit.

Il a aussi fait savoir dans ce même ordre d'idées que les complications du diabète coûtent cher à la nation, à la famille, aux différents organismes d'assurance, à la communauté et qu'elles ne font que renforcer la précarité.

Après avoir énuméré d'une façon non exhaustive les signes de cette maladie, M. Sabiyumva a invité les gens à aller se faire dépister sans attendre l'apparition de ces différents signes, puisque, a-t-il expliqué, cette maladie cause des dégâts importants au niveau de tout le corps humain en partant des yeux, des reins, du cœur et voire qu'il y a des gens qui saignent au niveau du cerveau avec des conséquences néfastes à chaque niveau.

Il a laissé entendre que cette maladie a été identifiée comme étant la troisième cause d'hospitalisation au Centre hospitalo-universitaire de Kamenge à Bujumbura après le paludisme et le SIDA sans toutefois vouloir trop verser dans les statistiques les plus récentes puisque, a-t-il expliqué, "nous n'avons pas de données au niveau national faute d'études épidémiologiques élargies, sauf quelques travaux parcellaires qui existent au Burundi".

Il a essayé de montrer l'allure inquiétante de cette maladie au niveau mondial où il a fait savoir qu'en 1985, la prévalence était de 30 millions de diabétiques, qu'en 2016, on enregistre plus de 380 millions et qu'en 2035, il y aura plus ou moins 592 millions de diabétiques au niveau mondial.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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