Dernière mise à jour à 10h13 le 10/01
Les ruelles poussiéreuses menant au bidonville de Korogocho situé à l'est de la capitale kényane Nairobi grouillaient d'activités jeudi après-midi, alors que des vendeurs d'eau approchaient les habitants.
Connus pour leur habileté et leur endurance, les vendeurs d'eau défient le soleil brûlant de l'après-midi pour apporter une denrée dont la demande a augmenté dans le bidonville densément peuplé.
Beaucoup de foyers de Korogocho et des banlieues alentours n'ont plus d'eau à cause du programme de rationnement d'eau lancé le premier jour de cette nouvelle année.
Le programme de rationnement durera jusqu'au début de la grande saison des pluies en avril car les niveaux actuels d'eau dégringolent dans les principaux réservoirs.
Les habitants des bidonvilles de la capitale qui gagnent difficilement leur vie sont les plus durement touchés par la pénurie d'eau car ils doivent acheter de l'eau à des prix exorbitants.
Joab Mutuku, vendeur de légumes qui vit dans une cahute avec sa femme et ses trois fils, a déclaré qu'en achetant de l'eau auprès des vendeurs, il a épuisé son épargne, ce qui l'empêche d'agrandir son commerce.
"Acheter de l'eau aux vendeurs est un gouffre financier alors que je suis censé payer les frais de scolarité de mes enfants. Même si nous sommes habitués à manquer d'eau, la situation actuelle est désastreuse", a-t-il indiqué à Xinhua.
L'homme possède un étal sur le marché en plein air du bidonville de Korogocho, où il gagne au mieux 15 dollars dans les meilleurs jours, mais acheter de l'eau aux vendeurs lui mange un quart de son épargne quotidienne.
Il craint par ailleurs une crise sanitaire dans son bidonville malheureusement connu pour les crimes, la surpopulation et la pollution.
Le bidonville de Korogocho compte environ 200.000 habitants.
Ceux qui ont parlé à Xinhua estiment que le rationnement de l'eau actuel est un signe annonciateur des graves difficultés financières à venir.
Mary Akoth, mère de trois enfants et femme au foyer, s'inquiète que le rationnement de l'eau ne perturbe son quotidien tout en grignotant ses maigres épargnes.
"Depuis le début du rationnement de l'eau dimanche dernier, je dois me réveiller aux aurores pour chercher de l'eau dans un kiosque voisin où elle est vendue à des prix exorbitants par des groupes illégaux", a expliqué Mme Akoth.
Elle a expliqué que les vendeurs et les cartels qui contrôlent les kiosques d'eau du bidonville de Korogocho se sont mis de mèche pour augmenter le prix de l'eau au fur et à mesure que le rationnement s'intensifie.
Mme Akoth dépense deux dollars tous les jours pour acheter de l'eau aux vendeurs et aux kiosques officiels. Sa plus grande inquiétude concerne la qualité de l'eau vendue par les vendeurs informels.
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