Algérie : la facture des importations des céréales a baissé de 18,95% durant les onze premiers mois de 2016

L'Algérie a importé, pendant les onze premiers mois de 2016, des céréales pour une valeur de 2,54 milliard de dollars (USD), contre 3,13 milliards USD à la même période de 2015, ce qui représente une baisse de 18,95%, a rapporté dimanche l'agence de presse officielle APS citant des chiffres du Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS).

En termes de quantités, un total de 12,35 millions de tonnes ont été importées de janvier à fin novembre 2016, contre 12,34 millions de tonnes lors de la même période de référence, soit une hausse de 0,1%.

Pour expliquer cette tendance baissière en valeur, malgré une légère hausse globale des quantités importées, le CNIS relève la baisse des prix sur les marchés mondiaux en raison de l'abondance de l'offre.

Les blés (dur et tendre) représentent le gros de la facture des importations des céréales. Pour ces deux produits, l'Algérie a importé pour un coût de 1,67 milliard de dollars sur les onze premiers mois de 2016, contre 2,18 milliards USD, ce qui représente une baisse de 23,21%.

Pour les quantités importées, elles ont légèrement augmenté pour passer à 7,66 millions de tonnes, contre 7,63 millions de tonnes, à la même période de 2015, soit une hausse de 0,33%.

En Algérie, la farine extraite à partir de blé tendre et destinée aux boulangeries pour fabriquer du pain (farine panifiable) est subventionnée par l'Etat. Le pain étant considéré comme un produit de première nécessité, au même titre que le lait.

En 2015, la facture des importations algériennes des céréales s'était établie à 3,43 milliards de dollars contre 3,54 milliards en 2014.

Le gouvernement algérien veut réduire la facture alimentaire, notamment celle des céréales en engageant des mesures en faveur des agriculteurs locaux.

Les besoins de l'Algérie en céréales sont estimés à environ 10 millions de tonnes par an. La production locale n'en fournit que la moitié, voire le tiers de la demande.

Au mois d'août dernier, soit à la clôture de la saison moissons-battages, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche Abdeslam Chelgham avait indiqué que la production céréalière du pays avait baissé à 3,3 millions de tonnes en 2015/2016 contre 4 millions de tonnes l'année précédente.

Une production record de 6,12 millions de tonnes avait été enregistrée en 2009.

Cependant, la courbe de production est en dents de scie, car à défaut d'utiliser des techniques d'irrigation, la culture céréalière reste tributaire des précipitations.