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France: la motion de censure contre l'exécutif a peu de chance d'être adoptée

Xinhua | 13.05.2016 08h22

La motion de censure déposée contre l'exécutif par la droite et le centre en France, qui doit être débattue jeudi à l'Assemblée nationale a peu de chance d'être adoptée, estime la presse française.

"Même si quelques députés socialistes se laissent tenter par la censure, ce qui serait déjà un acte politique important, la motion de censure a peu de chances de passer", écrivait mercredi l'hebdomadaire L'Express.

Mardi, les députés Union des démocrates et indépendants (UDI) et Les Républicains (LR) ont déposé une motion de censure contre l'exécutif après que le Premier ministre Manuel Valls a annoncé le même jour qu'il comptait recourir à l'article 49-3 de la Constitution pour faire adopter sans vote le projet de loi travail.

Mercredi, le site d'information en ligne FranceTV Info estimait qu'il était "peu probable qu'une motion de censure soit adoptée" dans la mesure où il faut "réunir sur le texte la majorité absolue à l'Assemblée nationale, soit 289 députés (sur 577)".

"Mission impossible, ou presque", poursuit le site, puisque "l'opposition ne saurait réunir un tel nombre de voix, sauf coup de théâtre".

Même son de cloche du côté de la radio Europe 1, qui écrivait mardi que ce "sera compliqué d'obtenir une majorité car, contrairement aux communistes, les écologistes, comme les frondeurs, rechigneront sans doute à s'allier à la droite".

"Je ne suis pas sûr que si on votait avec la droite cette motion de censure aurait une chance d'aboutir", a d'ailleurs confié le chef de file des députés socialistes frondeurs, Christian Paul.

Interrogé mardi sur TF1, Manuel Valls a assuré ne "pas craindre" l'adoption de la motion de censure.

"Si des députés de gauche veulent voter la motion de censure de la droite, qu'ils le fassent, mais quelle contradiction !", a-t-il déclaré.

Par ailleurs, le député socialiste Christophe Caresche a fait savoir sur la chaîne de télévision i-Télé que ceux qui voteraient contre le gouvernement "seraient exclus du Parti socialiste et ne pourraient pas se présenter aux prochaines élections" en son nom.

Mardi, Europe 1 estimait que "cette séquence risque de coûter très cher au gouvernement" dans la mesure où "l'opposition à la loi travail a fait descendre les jeunes dans la rue, déclenché d'importantes manifestations (...) et fait émerger le mouvement Nuit debout.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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