Dernière mise à jour à 08h22 le 18/04
La France "prend acte des chiffres annoncés" après le référendum sur les réformes constitutionnelles organisé dimanche dernier en Turquie, a annoncé la présidence française lundi dans un communiqué.
La France "prend note des contestations émises et suivra avec la plus grande attention les évaluations du scrutin effectuées par le Conseil de l'Europe et l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE)", a indiqué l'Elysée.
"Il appartient aux Turcs et à eux seuls de décider de leur organisation politique. Mais les chiffres publiés montrent qu'en tout état de cause la société turque est divisée sur les profondes réformes envisagées. Les valeurs et les engagements pris dans le cadre du Conseil de l'Europe devraient conduire les autorités turques à conduire un dialogue libre et sincère avec toutes les composantes de la vie politique et sociale", a noté l'Elysée.
L'organisation d'un référendum sur la peine de mort constituerait évidemment une rupture avec ces valeurs et ces engagements, a ajouté la présidence française.
"La France, avec l'Union européenne, encourage la Turquie à envisager les prochaines étapes dans un esprit de rassemblement, en conformité avec les valeurs et engagements pris au sein du Conseil de l'Europe, au nombre desquels le respect du pluralisme, de la séparation des pouvoirs et de l'Etat de droit", a de son côté déclaré le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué publié lundi.
La France appelle également le gouvernement turc à se conformer à la Convention européenne des droits de l'Homme, dont la Turquie est signataire, et qui proscrit notamment le recours à la peine de mort, selon le ministère.