Dernière mise à jour à 08h42 le 27/09
L'UNESCO a appelé la communauté internationale à se mobiliser davantage pour l'éducation des filles, appelant les dirigeants mondiaux "à joindre leurs efforts pour une action coordonnée en faveur de l'éducation des filles", selon un communiqué publié mercredi par l'Organisation onusienne.
La directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, au côté de dirigeants internationaux dont le chef de l'Etat français Emmanuel Macron, le Premier ministre canadien Justin Trudeau, le Premier ministre britannique Theresa May et le Premier ministre norvégien Erna Solberg, ont réaffirmé leur engagement politique et financier à entreprendre des actions individuelles et collectives "pour lever les obstacles à l'éducation des filles d'ici 2030.", indiqué ce communiqué publié à l'issue de la rencontre du 25 septembre à New York.
"L'éducation des filles est le moteur le plus puissant de la transformation mondiale. C'est aussi un droit fondamental et une question de dignité humaine", a déclaré Audrey Azoulay, ajoutant que "cette réunion est en effet un signal fort d'engagement politique de haut niveau sur un sujet qui se trouve à la croisée des deux défis les plus importants de notre temps : l'éducation et l'égalité des genres".
Selon elle, l'UNESCO peut jouer "un rôle central de coordination" : "nous devons travailler en synergie et de façon durable si nous voulons réaliser ensemble nos objectifs.", a-t-elle affirmé.
Organisé autour de trois tables rondes, cet événement a souligné "la nécessité de faire davantage pour l'éducation des filles dans les pays touchés par les conflits et les crises ; en mettant l'accent notamment sur le lien entre l'éducation des filles et la santé, par exemple dans la lutte contre la violence sexuelle et des genres, le mariage forcé et des enfants, la grossesse précoce ou non désirée ainsi que les normes et attentes sociales restrictives".
L'urgence de la situation "pour les 132 millions de filles qui ne sont pas scolarisées aujourd'hui" a été l'un des points sur lesquels l'UNESCO a insisté et la dernière table ronde était axée "sur les progrès nécessaires pour concrétiser l'engagement d'offrir 12 années d'éducation gratuite de qualité à tous les garçons et à toutes les filles d'ici 2030".
"Elle a aussi mis l'accent sur l'importance d'une législation au niveau national pour garantir le droit à l'éducation et remédier à la discrimination sexuelle profondément ancrée ainsi qu'aux inégalités de pouvoir grâce à une révision des manuels scolaires, des programmes et en garantissant une meilleure formation pédagogique.", a précisé l'UNESCO.