L'ex-opposition démocratique centrafricaine réunie au sein de l'Alliance des forces démocratiques pour la transition (AFDT) a contesté dimanche la nomination du nouveau Premier ministre de transition André Nzapayeke, économiste et vice-président de la Banque de développement des Etats de l'Afrique centrale, une nomination jugée non conforme à l'accord de Libreville de janvier 2013 qui attribue ce poste à l'opposition.
Conclu le 11 janvier 2013 sous l'égide de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), l'accord politique de Libreville avait été signé entre le régime président François Bozizé renversé deux mois plus tard, l'opposition démocratique et la coalition rebelle de la Séléka dirigée par Michel Djotodia, devenu président de la transition avant d'être contraint à la démission le 10 janvier par la CEEAC et la Franca.
L'ex-Premier ministre Martin Ziguele, président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) et chef de file de l'AFDT joint au téléphone par Xinhua, a annoncé le refus de l'ex- opposition démocratique de participer au futur gouvernement de transition.
« L'AFDT ayant fait le constat que les actes fondateurs de cette transition consensuelle et inclusive n'ont pas été respectés, a fait le choix politique de ne pas intégrer ce gouvernement afin de rester libre et de veiller au respect des engagements pris », indique le communiqué publié par l'alliance de l'opposition.
LAFDT a toutefois promis d'apporter son soutien au processus de transition en cour en Centrafrique qui doit aboutir à l' organisation des élections générales début 2015.
Les représentants des milices d'autodéfense villageoises anti- Balakas (anti-machettes) ont quant à eux salué la nomination du Premier ministre samedi par la présidente de transition Catherine Samba Panza, deux jours après son investiture.