Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne (UE) ont décidé lundi "à l'unanimité" l'envoi d'une troupe européenne de 500 soldats en République centrafricaine, pour la stabilisation de la situation.
Il s'agit d'un important appui aux 1.600 soldats français et 4.400 africains (MISCA) actuellement déployés dans ce pays, et pour une période de six mois.
A l'issue de la session du Conseil des affaires étrangères de l'UE à Bruxelles, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a indiqué que la troupe européenne arriverait à Bangui, la capitale centrafricaine, avant fin février. Il faut encore une coordination avec l'ONU et l'Union africaine, a-t-il ajouté.
Depuis décembre dernier, la France maintient une intervention militaire en République centrafricaine pour contrôler des violences entre le camp du chef rebelle Michel Djotodia et celui du président renversé François Bozizé, qui ont fait plus d'un million de personnes déplacées et 250.000 réfugiés dans les pays frontaliers. Lors du sommet européen en décembre dernier, le président français François Hollande avait déjà réclamé une solidarité des autres pays membres de l'UE avec la France, qui s'essoufle avec la crise économique et ses interventions militaires en Libye puis au Mali ces dernières années.
Samedi dernier, un détachement de 35 militaires belges est parti pour la Centrafrique pour assurer un transport aérien tactique avec un C-130 dans le cadre de l'appui à la France. Cet appareil effectuera des va-et-vient entre la capitale gabonaise de Libreville et Bangui, pour transporter du matériel et des militaires, français et africains, entre des capitales africaines ou dans la République centrafricaine à partir de Bangui.