Dernière mise à jour à 09h45 le 04/02
Les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l'Union africaine envisagent à travers l'adoption d'une feuille de route, de faire taire les armes sur le continent avant 2020, a-t-on appris vendredi de source officielle, à Addis- Abeba, capitale éthiopienne.
Selon la Feuille de route principale de l'Union africaine sur les étapes pratiques pour "Faire taire les armes en Afrique d'ici 2020", les dirigeants politiques africains ont affirmé leurs déterminations à atteindre l'objectif d'un continent exempte de conflits, à faire de la paix une réalité pour tous les peuples et à débarrasser l'Afrique des guerres, des conflits civils, des violations des droits de l'homme, des catastrophes humanitaires, des conflits violents et de prévenir le génocide.
"Nous nous engageons à ne pas léguer le fardeau des conflits à la prochaine génération d'Africains et nous engageons à mettre fin à toutes les guerres en Afrique d'ici 2020", ont-ils affirmé.
A cet effet, souligne la même source, les dirigeants africains ont pris la résolution de s'engager, entre autres, à s'attaquer aux causes profondes des conflits, y compris les disparités économiques et sociales, mettre fin à l'impunité en renforçant les institutions judiciaires nationales et continentales et assurer la reddition de comptes, conformément à la responsabilité collective envers le principe de non-indifférence.
Ils ont également décidé d'éliminer les sources récurrentes de conflits, y compris la piraterie, le trafic de stupéfiants et d'êtres humains, toutes les formes d'extrémisme, les rébellions armées, le terrorisme, la criminalité transnationale organisée et les nouveaux crimes tels que la cybercriminalité.
Ils ont aussi voulu maintenir une Afrique exempte d'armes nucléaires et appeler au désarmement nucléaire mondial, à la non-prolifération et aux utilisations pacifiques de l'énergie nucléaire et enfin de veiller à l'application effective des accords sur les mines terrestres et à la non-prolifération des armes légères et de petit calibre.
Selon ce même document adopté par les dirigeants africains, la plupart des crises et des conflits violents sur le continent sont motivés par la pauvreté, les difficultés économiques, la violation ou la manipulation des constitutions, la violation des droits de l'homme, l'exclusion, les inégalités, la marginalisation et la mauvaise gestion de la riche diversité ethnique de l'Afrique, de même que la dégénération en un cycle de violences dans certains contextes post-conflit et l'intervention extérieure dans les affaires africaines.
Cependant, souligne la même source, des progrès significatifs ont été accomplis au cours de ces dernières années, afin de mettre un terme aux crises et aux conflits auxquels le continent est confronté.
Mais, toutefois, déplore la même source, il convient de reconnaître pleinement que l'Afrique et ses peuples continuent de souffrir des nouveaux conflits, ainsi que du fléau du terrorisme, de l'extrémisme violent et de la radicalisation, qui risquent de compromettre les avancées réalisées par le continent vers le développement.