Dernière mise à jour à 10h22 le 17/02
L'ancien président tanzanien, Benjamin Mkapa, a exprimé jeudi son optimisme quant au résultat du dialogue sur le Burundi qui a commencé mercredi, convaincu qu'il y a assez de fondations pour que la vie politique reprenne normalement dans le pays.
M. Mkapa, qui est également médiateur de ce dialogue, a déclaré que ce dernier marquera la reprise des relations économiques dans les domaines où des sanctions ont été imposées par la communauté internationale.
"Nous allons lancer le processus pour que les réfugiés rentrent chez eux, et poser les fondations du retour des exilés politiques", a fait savoir M. Mkapa.
L'ancien président a été catégorique sur le fait qu'il comptait rencontrer les partis politiques mercredi et qu'il comptait réserver un autre jour pour les représentants du gouvernement au cours de ce dialogue qui réunit hommes politiques, organisations de la société civile, partis politiques et journalistes locaux et internationaux.
"J'ai invité les partis politiques, je vais devoir effectuer des arrangements spéciaux pour rencontrer également les représentants du gouvernement", a-t-il clarifié.
Deux jours avant ces clarifications, le gouvernement burundais avait annoncé sa décision de boycotter cette session qui, pour la première fois, devrait aborder des points importants.
L'administration du président Pierre Nkurunziza a dénoncé la participation de leaders d'opposition recherchés par la justice burundaise et la présence d'un représentant des Nations unies accusé selon elle d'être partial.
Trois anciens présidents burundais, Sylvestre Ntibantunganya, Domitien Ndayizeye et Pierre Buyoya font partie des représentants présents au dialogue hier.
La crise au Burundi a éclaté le 26 avril 2015, lorsque le président Nkurunziza a annoncé qu'il se présenterait à l'élection présidentielle de 2015. L'opposition et la société civile l'ont alors accusé de violer la Constitution burundaise et l'Accord de paix d'Arusha en briguant un troisième mandat controversé.