Dernière mise à jour à 08h35 le 13/02
La République populaire démocratique de Corée (RPDC) a tiré dimanche matin ce qui semble être un missile balistique en direction de ses côtes orientales, a annoncé l'état-major interarmes (JCS) sud-coréen.
Le projectile, tiré dimanche à 7h55 heure locale (22h55 GMT samedi) depuis Banghyeon dans la province de Pyongan du Nord (ouest), pourrait être un missile balistique à portée intermédiaire (IRBM). Il a parcouru environ 500km, selon le JCS, avant de s'abîmer en mer du Japon.
Pyongyang avait déjà procédé en octobre 2016 à deux essais de missiles IRBM de type Musudan près du même endroit, où se trouve un aérodrome.
Il s'agit du premier tir d'essai de missile balistique effectué cette année par la RPDC et aussi le premier depuis l'entrée en fonction du président américain Donald Trump le mois dernier.
L'armée sud-coréenne a déclaré que ce nouvel essai constituait "une provocation grave" violant les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU qui interdisent à la RPDC de tester toute technologie de missile balistique.
Cet essai, selon Séoul, "a pour but de vanter ses capacités nucléaires et balistiques afin d'attirer l'attention des autres", notamment celle de l'administration Trump. L'agence sud-coréenne Yonhap a cité une source militaire selon laquelle la fusée testée dimanche n'était pas un missile balistique intercontinental (ICBM). Il pourrait s'agir d'un Rodong (MRBM, moyenne portée) ou d'un Musudan (IRBM) amélioré.
Les craintes demeurent quant à un nouvel essai d'ICBM depuis que Pyongyang a procédé à son cinquième essai nucléaire en septembre dernier. En février 2016, la RPDC avait testé un missile balistique à longue portée environ un mois après son quatrième essai nucléaire.
En matière de missiles IRBM de type Musudan, les observateurs font état de huit essais entre le 15 avril et le 20 octobre 2016. A l'exception de l'essai du 22 juin dernier qui avait vu l'engin parcourir 500km, tous les autres avaient échoué.
Le Musudan a une portée de 3.000 à 4.000km, lui permettant théoriquement de frapper jusqu'à l'île américaine de Guam dans le Pacifique.
La Maison Bleue, siège de la présidence sud-coréenne, a convoqué une réunion du Conseil national de sécurité, présidée par le haut conseiller à la sécurité Kim Kwan-jin, en présence des ministres de la Défense, de l'Unification et des Affaires étrangères, du chef du Service de renseignement (NIS) et du conseiller présidentiel à la sécurité et aux affaires étrangères.
La présidente Park Geun-hye, destituée par le Parlement en décembre dernier, n'y a pas participé. Le Premier ministre et président par intérim Hwang Kyo-anh a pour sa part assuré que son pays allait donner une "réponse pertinente afin de punir le Nord" pour cet essai, selon Yonhap.