Dernière mise à jour à 08h45 le 15/02
Le Venezuela a rejeté mardi les sanctions américaines contre son vice-président Tareck El Aissami, les décrivant comme une tentative de Washington d'outrepasser ses attributions légales.
"Le Venezuela rejette, condamne et proteste avec véhémence contre les mesures arbitraires et extrajudiciaires du Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du Département américain au Trésor", a déclaré le ministère vénézuélien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Lundi, les Etats-Unis ont accusé M. El Aissami d'avoir facilité le trafic de drogue dans la région, le qualifiant de "trafiquant de drogue explicitement identifié". Cette qualification interdit à tout individu ou organisme américain de faire affaire avec lui, et autorise le gel de ses avoirs et de ses biens aux Etats-Unis.
"Ces mesures, qui visent à entériner la pratique commune mais inadmissible d'une réglementation impérialiste, en accordant notamment aux agences du gouvernement américain des pouvoirs répressifs spéciaux, est une violation flagrante du droit international", a déclaré le ministère.
M. El Aissami a démenti et rejeté ces allégations comme faisant partie d'une campagne destinée à salir sa réputation, a déclaré Telesur, une chaîne d'information basée à Caracas.
Ce n'est pas la première fois que les Etats-Unis placent un responsable vénézuélien sur leur soi-disant "liste des barons de la drogue", mais M. El Aissami est le plus haut dirigeant à figurer sur cette liste.
"Personnellement, je considère cette attaque vile et misérable comme une manière de reconnaître mon statut de révolutionnaire anti-impérialiste", a déclaré M. El Aissami dans un commentaire en ligne.