Dernière mise à jour à 08h39 le 16/02
Les ministres du gouvernement israélien ont salué la déclaration faite mercredi par le président américain Donald Trump, dans laquelle il renonce à défendre à tout prix la solution à deux Etats comme seule issue au conflit israélo-palestinien.
Washington ne considérera désormais plus que tout accord de paix doit mener à la reconnaissance d'un Etat palestinien, a dit M. Trump au cours de sa première rencontre avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou depuis sa victoire à l'élection présidentielle.
"Je regarde la solution à deux Etats ou à un Etat, et ma préférée, c'est celle que les deux parties préfèrent", a affirmé M. Trump lors d'une conférence de presse conjointe avec M. Netanyahou.
"Les deux me vont ... La 'deux Etats' a l'air d'être la plus facile des deux ... mais celle qu'ils préfèrent m'ira très bien", a ajouté M. Trump.
Les dirigeants israéliens ont salué cette déclaration comme "la fin de l'ère de la solution à deux Etats", et ont appelé à poursuivre l'annexation de la Cisjordanie.
"Le drapeau palestinien a été retiré du mât ce matin, et remplacé par le drapeau israélien", a déclaré Naftali Bennet, ministre de l'Education et chef du parti pro-colonisation Foyer juif.
Le ministre de la Sécurité intérieure Gilad Erdan a quant à lui indiqué qu'il s'agissait d'un "jour très important", ajoutant que la déclaration de M. Trump "prouvait que nous vivions une ère nouvelle".
L'approche de M. Trump a été largement perçue comme une forme de méfiance envers les pressions internationales qui tendent à faire de la création d'un Etat palestinien parallèle à Israël la seule solution au conflit.
Israël s'est emparé de la Cisjordanie et de la bande de Gaza pendant la Guerre des Six Jours en 1967, et n'a jamais renoncé à contrôler ces territoires depuis, en dépit des condamnations internationales.
Les Palestiniens souhaitent créer leur futur Etat sur ces territoires, avec Jérusalem-Est comme capitale - un territoire qu'Israël a également annexé, et considère comme faisant partie de sa "capitale éternelle et indivisible", une position que la communauté internationale ne reconnaît cependant pas.