Dernière mise à jour à 08h39 le 16/02
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme a lancé mercredi l'appel de fonds de 253 millions de dollars dans le but de renforcer sa capacité à travailler et défendre les droits de l'Homme.
Ce fonds sera notamment consacré au programme de travail 2017 de l'organisation, y compris "l'assistance dans le pays, l'appui aux experts indépendants des droits de l'Homme de l'ONU et au Conseil des droits de l'Homme, de même qu'un certain nombre de fonds d'affectation spéciale destinés à soutenir les travaux sur des questions telles que la torture, les formes contemporaines de l'esclavage et les droits des peuples indigènes", selon cette organisation onusienne.
Ce financement extrabudgétaire viendrait compléter le budget ordinaire de 107,56 millions de dollars accordé par l'ONU au Haut-Commissariat.
"Notre monde est entré dans une période de profonde incertitude. Dans de nombreux pays, les règles établies sont mises à mal - la xénophobie et les appels à la discrimination raciale et religieuse sont aujourd' hui monnaie courante et semblent même chaque jour gagner un peu plus de terrain et s'enraciner davantage", a déclaré le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, Zeid Ra' ad Al Hussein, cité par un communiqué de l'organisation.
"Nous devons parvenir à une compassion généralisée, à la stabilité et au développement inclusif, dont les droits de l'Homme sont la clé de voûte. Investir dans les droits de l'Homme aujourd'hui est un gage de prévention pour l'avenir - prévenir l'escalade des violations croissantes et les conséquences dévastatrices des conflits. Le respect des droits de l'Homme permet de rétablir la stabilité au sein de régions et de pays entiers en promouvant la justice pour tous", a-t-il estimé.
Selon le Haut-Commissaire, son bureau "accuse un déficit de financement grave et chronique". Il a souligné la nécessité d'"élargir notre base de soutien financier pour inclure davantage d'Etats membres et encourager la participation d'un éventail plus large de bailleurs de fonds privés".