Dernière mise à jour à 08h31 le 07/04
Le président syrien Bachar al-Assad a déclaré dans une interview que son gouvernement considérait la fédéralisation de la Syrie comme un prélude de la division du pays, a rapporté jeudi l'agence de presse SANA.
Dans une interview accordée au journal croate "Vecernji List", le président syrien a déclaré que la fédéralisation de la Syrie n'était pas justifiée et avait pour but de plonger le pays dans une situation proche de celle de l'Irak.
"Avec la fédéralisation, n'importe quelle partie du pays pourrait être utilisée contre l'Etat, qui se doit d'être fort. Or, vous auriez un Etat, un gouvernement et un peuple faibles", a estimé le président.
Cette idée a émergé à la suite des tentatives des Kurdes d'obtenir leur propre autonomie dans le nord de la Syrie. La fédéralisation a alors été proposée comme solution à la crise, a-t-il indiqué.
"Ce qui a permis à la Syrie de demeurer jusqu'à ce jour, c'est qu'elle est restée unie. Si nous avions adopté une vision sectaire comme les Libanais et les Irakiens, comme le veulent les Américains, notre pays connaîtrait une véritable guerre civile", a déclaré le président syrien, qui a ajouté que la Syrie souffrait non pas d'une guerre civile, mais de complots étrangers visant à l'affaiblir.
Le président a en outre déclaré que la présence de toute puissance en Syrie sans le consentement du gouvernement syrien était considérée comme une invasion.
Il a également expliqué que son pays n'avait qu'une seule solution : la victoire.
"Nous avons de grands espoirs grâce à notre foi. Sans foi, il n'y aurait pas d'espoir", a-t-il ajouté.