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France : 109 personnes en garde à vue après les violences lors de la manifestation du 1er-Mai à Paris

Xinhua | 03.05.2018 09h42

Suite aux violences survenues lors de la manifestation parisienne du 1er-Mai, 283 personnes ont été interpellées et 109 ont été placées en garde à vue, a annoncé mercredi le préfet de police de Paris, Michel Delpuech.

D'après le décompte provisoire établi par la préfecture de police mardi à 23h30 heure locale, "31 commerces ont été dégradés, dont deux incendiés, six véhicules ont été incendiés et dix autres ont été dégradés", tandis que du mobilier urbain a également été vandalisé.

Alors que le 1er-Mai est une journée de manifestations traditionnellement de salariés, la situation a dégénéré lorsque près de 1.200 Black blocks, une appellation donnée à des militants d'extrême gauche vêtus de noir, proches de la mouvance anarchiste et qui dégradent l'espace urbain.

La manifestation du 1er-Mai a mobilisé 20.000 participants dans le cortège syndical, 55.000 selon la CGT, mais également 14.500 venus hors du cortège dont faisaient notamment partie les 1.200 Black blocks. Parmi les profils de ces manifestants violents, plusieurs médias français ont évoqué des étudiants militants récemment délogés d'universités occupées, ainsi que des anarchistes étrangers ou encore des occupants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) également évacuée il y a peu.

"Les informations dont nous disposions en amont faisaient craindre leur présence. Les militants radicaux avaient parlé d'un '1er-Mai en enfer'. Ces individus étaient animés de la volonté de perturber ce défilé", a jugé Michel Delpuech.

Interrogé mercredi sur la chaîne France 2, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb s'en est pris à "une partie de classe politique qui appelle à faire la fête à Macron". "Certains le prennent au pied de la lettre et viennent dans une volonté de casser un certain nombre d'agents des forces de sécurité et donc de subvertir l'Etat républicain", a-t-il dénoncé, évoquant les sites libertaires d'extrême gauche, mais précisant ne pas viser le parti de Jean-Luc Mélenchon, La France insoumise (LFI). Ce dernier a d'ailleurs déclaré mercredi avoir "fait erreur" en accusant des militants d'extrême droite.

"Attention au verbe qu'on emploie car un certain nombre de jeunes peuvent y être sensibles (...) J'ai peur qu'un certain nombre de gens soient aspirés par cette spirale des mots et, demain, commettent un certain nombre d'actes inadmissibles", a souligné Gérard Collomb.

Le chef de l'Etat français, Emmanuel Macron, actuellement en déplacement en Australie, a condamné sur Twitter "avec une absolue fermeté les violences" qui ont "dévoyé les cortèges du 1er-Mai", ajoutant que "tout sera fait pour que leurs auteurs soient identifiés et tenus responsables de leurs actes".

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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