Un sport de plus en plus populaire
« L'escrime est aujourd'hui comme le golf il y a dix ans : même si ce sport reste très minoritaire en Chine, son potentiel est immense », poursuit Wang Meng. « C'est un sport qui possède une identité forte, sa propre culture et ses traditions. » D'après les statistiques de l'Administration générale de la culture physique et du sport, le pays compte aujourd'hui 100 000 licenciés, professionnels ou amateurs, principalement à Beijing, Shanghai et dans la province du Guangdong. Ces dernières années, les clubs d'escrime se multiplient dans toutes les régions.
L'essor de ce sport en Chine est entraîné par la participation à des compétitions à l'étranger, le recrutement d'entraîneurs étrangers, mais aussi par l'envie d'explorer les différences culturelles. Les équipes chinoises obtiennent de bons résultats à l'international. D'après Wang Meng, le développement de ce sport devrait se baser plus sur l'engouement populaire que sur les résultats dans la compétition professionnelle. La multiplication des clubs et des écoles fournira à son tour un vivier de talents plus vaste aux équipes professionnelles.
« Au-delà de la technique de l'escrime, nous enseignons aussi le français. C'est la langue officielle de ce sport, par conséquent il est conseillé de maîtriser quelques bases. D'ailleurs nos cours de français sont très demandés par les jeunes membres et par leurs parents. » C'est le concept du club de Wang, « la compréhension et la diffusion de la culture de l'escrime. »
Depuis ses débuts dans les années soixante jusqu'aux médailles d'or aux Jeux Olympiques, l'escrime chinoise est passée du statut de sport peu connu à celui de discipline populaire pour les adolescents. Elle continue à gagner en popularité et se tient dans le peloton de tête en Asie. Gageons qu'elle n'est pas au bout de ses progrès.