Les appareils 5G bientôt prêts à être commercialisés

La Chine va jouer un rôle important dans la finalisation des normes internationales

Selon les propos tenus par Wang Zhiqin, experte travaillant auprès du ministère de l'Industrie et de l'Information, au China Daily mercredi, la Chine devrait pouvoir délivrer les licences 5G aux opérateurs télécom dans la seconde partie de l'année prochaine au plus tôt, le pays souhaitant accélérer la commercialisation de la technologie de prochaine génération de communication mobile.

« Les appareils 5G auront atteint la maturité nécessaire pour leur commercialisation en Chine en 2019. Nous ferons partie des premiers pays au monde à émettre les licences 5G, probablement entre la deuxième moitié de 2019 et la première moitié de 2020 », explique Mme Wang, vice-présidente de l'Académie de l'information et des technologies de la communication de Chine, un groupe de réflexion gouvernemental affilié au ministère.

Mme Wang est également la présidente du Groupe de promotion de l'IMT2020 (autre nom de la technologie 5G), un collectif lancé par le ministère pour accélérer le développement de technologies ultra-rapides en Chine.

Alors qu'auparavant, la Chine était en retard par rapport aux autres pays qui émettaient des licences 4G et 3G, désormais, pour la 5G, le pays joue à présent un rôle important dans la finalisation des normes mondiales et fait la course en tête en matière de recherche et de développement.

« Les bandes de fréquences sont susceptibles d'être attribuées aux opérateurs télécom dans la seconde partie de l'année, ce qui va permettre d'accélérer la construction du réseau 5G », affirme Mme Wang.

Selon elle, les bandes de fréquences intermédiaires seront utilisées par le réseau 5G en Chine et deux des trois grands opérateurs de télécom, à savoir China Mobile et China Telecom, ont fait le choix de construire d'emblée des réseaux 5G autonomes, contrairement aux États-Unis et à la Corée du Sud où les opérateurs mettent en place des réseaux 5G non-autonomes.

Le déploiement d'un réseau 5G non-autonome permet aux opérateurs d'établir leurs relais 5G en s'appuyant sur les infrastructures du réseau 4G actuel, tandis que le système de réseau autonome implique de construire de nouvelles infrastructures.

« Le coût de construction d'un relai 5G sera au moins 1,5 fois supérieur à celui d'un relai 4G, ce qui va être une pression supplémentaire sur les épaules des opérateurs télécom », explique Mme Wang.

« Mais la tendance qui veut que l'on innove et que l'utilisation de la 5G touche un large éventail de secteurs industriels devrait motiver les opérateurs à agir rapidement », affirme Mme Wang.

Ces analyses ont été rapportées par l'experte en marge d'un concours sur l'utilisation de la 5G qui s'est tenu à Beijing mercredi. Le but du concours était d'encourager les entreprises de divers secteurs tel que l'automobile, l'énergie ou la santé, de communiquer avec les opérateurs télécom afin d'imaginer des scénarios et des idées pour une exploitation innovante de la 5G.

Liu Xuan, employée chez BGI (Beijing Genomics Institute) à Shenzhen, le plus grand fournisseur chinois de séquençage ADN, affirme que son entreprise s'est engagée dans un projet d'exploitation de la technologie 5G pour améliorer les services de santé dans les régions reculées.

« Nous expérimentons des solutions pour aider les docteurs à réaliser des sonogrammes pour leurs patients à des milliers de kilomètres d'ici en nous servant de la vitesse ultra-rapide et de la réactivité extrêmement élevée de la 5G », explique M. Liu.

La Chine est déjà entrée dans la troisième phase de test de la 5G en termes de recherche développement, espérant ainsi pouvoir mettre au point un premier système d'ici la fin de l'année en vue d'une prochaine commercialisation.