Dernière mise à jour à 08h46 le 20/02
Le nouveau président gambien, Adama Barrow, a finalement été investi samedi en Gambie, lors d'une cérémonie à laquelle ont assisté six chefs d'Etat africains.
Six chefs d'Etat ont fait le déplacement pour assister à cette investiture très attendue : Ellen Sirleaf Johnson du Liberia, Nana Addo du Ghana, l'Ivoirien Alassane Ouattara, Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso, Macky Sall du Sénégal et le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.
M. Barrow succède à Yaya Jammeh, qui a dirigé le pays d'une main de fer pendant 22 ans avant d'être forcé à la sortie par la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest), après son refus de reconnaître la victoire de M. Barrow à l'élection présidentielle de décembre dernier.
"La Gambie a changé à jamais", a déclaré le nouveau président, ajoutant que "les gens sont (désormais) pleinement conscients qu'ils peuvent mettre en place un gouvernement mais aussi le faire partir".
M. Barrow était né depuis seulement trois jours quand la Gambie est devenue indépendante. Cinquante-deux ans plus tard, il a été investi troisième président du pays.
Dans son discours d'investiture, il s'est engagé à faire face aux défis socio-économiques du pays, notamment la santé et l'éducation, mais aussi les relations internationales et la réconciliation nationale.
Il avait été investi pour la première fois en janvier dernier à l'ambassade de Gambie à Dakar, capitale du Sénégal. Lors de sa deuxième investiture, M. Barrow a donc remercié le Sénégal voisin, évoquant le rôle primordial du pays dans la résolution de la crise électorale.
"La Gambie a compris pendant cette impasse ce que signifie la solidarité. Le Sénégal a prouvé son amitié en temps de besoin", a affirmé le président gambien.
"Les Sénégalais ont accueilli les Gambiens qui fuyaient la crise et le gouvernement m'a accueilli comme président élu, travaillant avec la CEDEAO, l'UA (Union africaine), l'ONU (Nations Unies) et la communauté internationale pour assurer que le vote des Gambiens était respecté", a ajouté le président Barrow.