Dernière mise à jour à 10h52 le 02/02
Le Département d'État des Etats-Unis a clarifié que les ressortissants de l'Union européenne (UE) ne seront pas affectés par l'interdiction de voyager américaine, même ceux qui ont la double nationalité et qui sont visés par la liste de pays figurant dans les décrets américains, a indiqué mercredi la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.
À Bruxelles, Mme Mogherini a dit à des membres du parlement européen : ''Nous saluons cette clarification, mais je tiens à souligner de la façon la plus claire que cela ne change en rien notre évaluation générale concernant le décret.''
"Personne ne peut être privé de ses droits pour des raisons touchant à son lieu de naissance, sa religion ou son appartenance ethnique,'' a-t-elle ajouté.
"C'est écrit dans notre constitution, non seulement en Europe, mais aussi aux Etats-Unis. C'est ce que nous sommes, c'est notre identité, c'est quelque chose que nous ne pouvons pas oublier,'' a dit Mme Mogherini.
Elle a promis que l'UE ne tournera pas le dos à ceux qui ont le droit à la protection internationale : ''C'est notre point de vue et cela continuera à être notre point de vue.''
"Cela ne sera pas moral, cela ne sera pas juste, cela ne sera pas légal et cela ne sera pas dans notre intérêt,'' a-t-elle dit, ''parce que ce type de mesure peut potentiellement aggraver les tensions et la méfiance entre les peuples et les nations.''
Conformément à un décret signé vendredi dernier par le président des Etats-Unis, Donald Trump, les réfugiés du monde entier ne pourront pas entrer aux Etats-Unis pendant 120 jours et les migrants en provenance de ''pays où il existe des préoccupations à caractère terroriste'' ne pourront pas entrer aux Etats-Unis pendant 90 jours.
Les pays concernés par l'interdiction sont l'Iran, l'Irak, la Libye, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yémen. La population totale de ces pays est supérieure à 130 millions.