Dernière mise à jour à 08h30 le 03/02
Le Département du Trésor américain a émis jeudi une notification allégeant les sanctions imposées à une agence de renseignement russe par l'ancien président Barack Obama, suite aux activités de piratage présumées de Moscou durant les élections présidentielles américaines de l'an dernier.
Dans un communiqué, le Département du Trésor a autorisé la reprise de certaines transactions avec le Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie (FSB), des transactions nécessaires pour demander l'autorisation d'importer, de distribuer et d'utiliser certaines technologies de l'information en Russie.
En décembre dernier, M. Obama avait imposé des sanctions contre deux grands services de renseignement russes, la Direction générale des renseignements de l'État-Major des forces armées (GRU) et le FSB, ainsi que contre quatre responsables du GRU et trois entreprises soupçonnées d'avoir apporté un soutien matériel aux opérations de piratage destinées à influencer les élections présidentielles américaines.
Les Etats-Unis avaient également ordonné l'expulsion de 35 diplomates russes suspectés d'espionnage, et fermé deux complexes appartenant à l'ambassade de Russie, en réponse "à l'ingérence de la Russie dans les élections américaines, et à un harcèlement systématique des diplomates américaines à l'étranger".
Le président américain Donald Trump avait déjà fait allusion à une possible levée des sanctions contre la Russie, à condition que Moscou coopère dans la lutte contre le terrorisme et dans l'accomplissement de plusieurs autres objectifs importants pour les Etats-Unis.
La position ouvertement pro-russe de Donald Trump a récemment été au centre de toutes les attentions, notamment suite aux conclusions des services de renseignement américains, qui ont affirmé que la Russie avait aidé M. Trump à remporter la présidentielle au moyen d'une campagne de piratages informatiques.
La Russie a démenti être responsable des vols de données informatiques qui ont touché le Comité national démocrate et les courriels privés de John Podesta, directeur de campagne d'Hillary Clinton. Donald Trump a émis à plusieurs reprises des doutes sur la véracité des informations des services de renseignement américains sur l'implication de Moscou dans ce piratage.