Dernière mise à jour à 13h32 le 04/02
Lors d'un sommet informel des 28 États membres de l'Union européenne (UE) qui s'est tenu à La Valette vendredi, les pays du Benelux - c'est-à-dire la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg - ont publié un mémorandum évoquant une Europe à deux vitesses, dans le cadre de laquelle les pays qui veulent davantage d'intégration pourront aller de l'avant et ceux qui n'y sont pas favorables pourront temporiser.
"Différents types d'intégration et de coopération renforcée pourraient constituer des réponses efficaces aux défis qui affectent les États membres de diverses façons,'' peut-on lire dans le document.
Alors que la nécessité d'endiguer les flux migratoires en provenance des pays d'Afrique du Nord et à destination de l'Europe et les préoccupations concernant Washington ont dominé l'agenda du sommet des 28 États membres de l'UE, l'avenir de l'Europe sans la Grande-Bretagne sera également abordé pendant la session de l'après-midi réunissant les 27 dirigeants sans la Première ministre britannique, Theresa May.
Le document publié par les trois pays, qui faisaient partie des États membres fondateurs de l'UE, souligne que l'UE ''demeure la meilleure réponse pour relever les défis de notre temps et façonner le monde des années à venir". Cependant, il contredit une lettre envoyée par le président du Conseil européen, Donald Tusk, aux 27 chefs d'État ou de gouvernement trois jours avant le sommet de Malte dans laquelle il les a exhortés à rester unis.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a également déclaré que ''l'Europe reste unie aujourd'hui'' alors même qu'il entrait dans le palais du Grand Maître de La Valette où se tient le sommet vendredi.
En mars, la Commission européenne va publier un ''livre blanc'' qui présentera de quelles façons l'UE peut coopérer plus efficacement.
Le mémorandum des pays du Benelux met également l'accent sur les principes de ''subsidiarité et de proportionnalité'', suggérant que ''l'UE ne fera que ce que les États membres ne sont pas en mesure d'offrir eux-mêmes à leurs citoyens. Ceci implique également que l'Union aura besoin d'agir fermement dans les domaines où la valeur ajoutée européenne est claire. Elle doit allouer ses ressources financières en conséquence,'' poursuit le document.
"Nous devons innover et améliorer la façon dont nous coopérons afin de passer d'une phase d'analyse et de réflexion à une phase de réalisation des avantages réels pour nos citoyens. Les principes susmentionnés serviront à soutenir cet objectif,'' conclut le mémorandum.