Dernière mise à jour à 08h41 le 15/02
Les services de renseignement sud-coréens ont estimé que la portée du missile balistique testé dimanche dernier par la République populaire démocratique de Corée (RPDC) était de plus de 2.000km.
Cette information provient d'une audition mardi du Service national du renseignement (NIS) devant la commission parlementaire du Renseignement, a précisé son président, le député Lee Cheol-woo du Parti Liberté Corée (PLC, ex-Saenuri).
La RPDC a tiré un missile balistique Pukguksong-2 depuis une base aérienne de l'ouest du pays. Le projectile a parcouru environ 500km vers l'est, avant de s'abîmer en mer du Japon.
Cité par les médias locaux, M. Lee a indiqué que le missile aurait pu voler sur plus de 2.000km s'il avait été tiré à un angle classique. Or, selon le NIS, l'angle choisi pour le tir de dimanche était de 89 degrés, soit quasiment la verticale. L'agence KCNA de la RPDC avait d'ailleurs précisé dimanche que l'angle élevé avait été décidé au nom de la sécurité des pays voisins.
D'après le NIS, le Pukguksong-2 a volé à une vitesse de Mach 8,5, un peu moins que le Mach 10 estimé par l'armée sud-coréenne. Il est possible toutefois qu'il s'agisse d'une sous-estimation, sachant que les intercepteurs du système antimissile américain THAAD ne peuvent frapper des missiles volant à plus de Mach 10.
Séoul et Washington ont annoncé en juillet 2016 le déploiement d'une batterie THAAD dans le sud-est de la Corée du Sud d'ici la fin 2017, provoquant de vives critiques en Chine et en Russie qui estiment que le radar en bande X du THAAD, censé surveiller les missiles de la RPDC, permettra d'espionner une partie de leur territoire.
Des voix se sont également élevées en Corée du Sud contre les atouts supposés du THAAD. La plupart des missiles mis au point par la RPDC volent en effet à moins de 40km d'altitude, alors que la portée des intercepteurs du système américain est de 40 à 150km.