Dernière mise à jour à 08h21 le 20/02
La police malaisienne a annoncé dimanche que quatre ressortissants de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) soupçonnés d'être impliqués dans un assassinat ont fui la Malaisie.
L'homme assassiné a été autopsié, mais la cause du décès de la victime reste inconnue, la police attendant toujours les résultats pathologiques et toxicologiques, a indiqué le vice-inspecteur général de la police, Noor Rashid Ibrahim, lors d'une conférence de presse.
Agée de 46 ans, la victime a été retrouvée morte lundi à l'aéroport de Kuala Lumpur. Il s'agirait de Kim Jong Nam, demi-frère du dirigeant suprême de la RPDC, Kim Jong Un.
M. Ibrahim a cependant souligné que la police malaisienne avait demandé des échantillons d'ADN à la famille de Kim Jong Nam pour confirmer l'identité de la victime.
Le vice-Premier ministre malaisien Ahmad Zahid Hamidi avait confirmé jeudi que la victime était Kim Jong Nam.
Les membres de la famille de Kim Jong Nam seraient prioritaires s'ils réclamaient son corps, mais aucun n'a fait cette demande jusqu'à présent, a ajouté M. Ibrahim.
Il a précisé que la police était en train de rechercher quatre ressortissants de la RPDC soupçonnés d'être impliqués dans l'assassinat, qui auraient fui la Malaisie le jour de l'assassinat. La police recherche également trois témoins, dont un ressortissant de la RPDC.
"Notre tâche est de révéler la vérité, d'obtenir des faits et des preuves et de traduire les coupables en justice", a-t-il souligné.
La police malaisienne a placé en garde à vue quatre suspects, dont le dernier est un ressortissant de la RPDC âgé de 47 ans qui travaillait comme ingénieur informaticien dans une entreprise de Kuala Lumpur.
On ignore encore les liens entre ce ressortissant de la RPDC et les deux femmes soupçonnées d'avoir commis l'assassinat. L'une d'elles détenait un passeport vietnamien et l'autre un passeport indonésien. Un Malaisien a également été interpellé dans le cadre de l'enquête.
L'ambassadeur de la RPDC en Malaisie, Kang Chol, a affirmé vendredi que son pays "rejetait catégoriquement les résultats de l'autopsie", accusant la Malaisie de reporter la restitution du corps de la victime et de mener l'autopsie unilatéralement.
En réponse à ces accusations, M. Ibrahim a indiqué que la police respectait la loi et les obligations légales de la Malaisie.