Dernière mise à jour à 08h38 le 13/02

Page d'accueil>>International

Brésil : fin de la grève des policiers militaires d'Espirito Santo

Xinhua | 13.02.2017 08h35

Les policiers militaires de l'Etat brésilien d'Espirito Santo (sud-est) ont repris samedi le travail au terme d'une semaine de grève qui a entraîné le chaos et une vague d'homicides.

Selon le Bureau de la sécurité publique de l'Etat, certains officiers ont repris le travail, mais des commissariats de police sont encore encerclés par les familles des policiers militaires. Les familles empêchent les policiers de partir, exigeant une amélioration des conditions de travail et une augmentation salariale. Les policiers militaires ayant interdiction de participer à des manifestations ou des protestations, ce sont leurs familles qui ont mené cette grève depuis le début, le 4 février.

Samedi, le ministre brésilien de la Défense, Raul Jungmann, a appelé les policiers militaires à "retourner dans les rues", et les épouses des grévistes à "ne pas mener leurs conjoints vers un piège", faisant référence à la flambée de violence dans l'Etat. "Il y a des policiers qui veulent travailler. Il y a aujourd'hui des policiers détenus. Je veux leur dire qu'ils doivent retourner dans les rues et honorer leur serment", a déclaré M. Jungmann.

Cette protestation a paralysé l'Etat pendant une semaine. Depuis que les officiers ont arrêté de travailler samedi, les crimes ont connu une nette augmentation dans l'Etat, avec plus de 138 homicides enregistrés dans la capitale Victoria et dans les environs, des pillages signalés dans plus de 300 magasins, et 170 voitures volées. La Chambre de commerce de l'Etat a estimé que les dommages liés aux pillages s'élevaient à au moins 300 millions de reais (96 millions de dollars américains).

Sans police pour patrouiller dans les rues, le gouvernement fédéral a dû déployer 1.700 militaires dans les rues pour maintenir l'ordre.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
Partez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :