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Congo : décès par malaise cardiaque de l'ancien numéro deux des services de renseignements

Xinhua | 18.02.2017 14h09

L'ancien secrétaire général du Conseil national de sécurité, le colonel Marcel Ntsourou, est mort ce vendredi des suites d'un arrêt cardio-respiratoire, à l'hôpital central des armées de Brazzaville, où il y avait été conduit après un violent malaise.

Selon une déclaration faite en fin d'après-midi par le directeur central des services de santé des armées, le général Pascal Ibata, le décès du colonel Ntsourou a été cliniquement constaté aux environ de 11 heures par le service des urgences de l'hôpital central des armées de Brazzaville, où il a été reçu peu après son transfert de l'infirmerie de la Maison d'arrêt où il purgeait depuis plus de deux ans, une peine d'emprisonnement.

"Après l'avoir examiné en urgence et relevé que le corps ne présentait aucune lésion externe apparente, il a été cliniquement constaté le décès du susnommé suite à un arrêt cardio-respiratoire", a dit le général Ibata dans sa déclaration lue devant les médias nationaux et étrangers.

Pour élucider toutes les circonstances qui entourent ce décès tragique, le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Brazzaville, André Ngakala Oko, a dans une déclaration conjointe faite à cette occasion, annoncé l'ouverture d'une enquête judiciaire par les services sous sa tutelle.

"J'ai ordonné à la police judiciaire d'ouvrir une enquête et de procéder immédiatement à l'audition de M. Franck Mbani, neveu et codétenu de Marcel Ntsourou, pour élucider les circonstances de la survenance inopinée du malaise de celui-ci", a-t-il indiqué à cette occasion.

Selon le procureur de la République, Ntsourou qui purgeait une peine d'emprisonnement à perpétuité, avait demandé et obtenu depuis plus d'une année, la possibilité de cohabiter dans sa cellule avec son neveu, condamné au même titre que lui.

Selon une information donnée un peu plus tôt par son avocat, Me Yvon Eric Ibouanga, le colonel Ntsourou a été plongé dans un coma suite à ce malaise à son lieu de détention, avant d'être évacué à l'hôpital des armées où il a trouvé la mort par la suite.

Accusé de rébellion et atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat, l'ex-numéro deux des renseignements congolais a été condamné en septembre 2014 aux travaux forcés à vie suite à de violents affrontements ayant opposé ses miliciens et l'armée régulière en plein centre de Brazzaville, le 16 décembre 2013.

Avant le procès des événements du 16 décembre, Marcel Ntsourou avait déjà été jugé deux fois par la cour criminelle.

En 2005, il avait été acquitté dans l'affaire dite des disparus du Beach, qui porte sur la disparition de quelque 350 Congolais à leur retour d'exil à Brazzaville en 1999.

En 2013, il a été mis en cause dans l'explosion d'un dépôt d'armes et de munitions des forces armées congolaises qui avait fait près de 300 morts le 4 mars 2012 à Mpila, au nord de Brazzaville.

A l'issue du procès de l'explosion de Mpila, il était ressorti libre après un an et demi de détention préventive, mais avec une condamnation à cinq ans de travaux forcés avec sursis, laquelle a été alourdie en mars 2014 à cinq ans de prison ferme.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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